Mme Richard est née à Lahr, en Allemagne, où son père était posté comme militaire. Au cours des années qui ont suivi, elle a passé du temps en Ontario et au Manitoba avant que sa famille s’établisse de façon plus permanente à Greenwood, en Nouvelle-Écosse.

« Je me considère comme une personne des Maritimes, souligne Mme Richard. Je suis issue des habitants des Maritimes, en réalité, je suis la 13e génération du côté Acadien. Mais j’ai vécu une enfance remarquable partout où j’ai grandi, ce qui m’a aidée, je pense, à développer une perspective en voyant différentes choses et en m’intéressant au reste du monde. »

Après l’école secondaire, elle a fréquenté l’université Acadia et a obtenu une double mention en chimie et biologie, et ensuite un diplôme en ingénierie avec une spécialisation en ressources de l’eau à l’université Guelph. Son intérêt pour les ressources de l’eau témoigne d’une longue passion pour les enjeux de la conservation et des habitats. Son inspiration ne découle pas d’un moment pivot, elle a toujours compris l’importance de protéger les habitats.

« J’ai commencé à travailler dans le domaine des habitats du poisson lorsque j’étais étudiante et que je travaillais au Parc national Fundy à Alma, au Nouveau-Brunswick, pendant l’été, dit Mme Richard. Je travaillais surtout sur la truite de ruisseau, mais aussi un peu sur le saumon – j’étudiais l’habitat du poisson et j’essayais de déterminer comment les rivières dans le parc avaient changé en raison de l’exploitation forestière des années précédentes. J’ai donc été toujours intéressée davantage au volet habitat qu’aux espèces. C’est un aspect qui m’a toujours intéressée et je suis encore une amoureuse du plein air. »

Après l’obtention de son diplôme, Mme Richard est retournée à Parcs Canada pour une autre année avant d’accepter un poste au ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick à la Direction de la pêche et de la faune. Elle a travaillé sur le Plan de gestion de la sauvagine nord-américaine, se concentrant principalement sur les terres humides. Ensuite elle a passé cinq ans à travailler au ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux dans le domaine de la protection de l’eau potable et de l’eau de surface. Elle est allée au gouvernement fédéral et a passé plusieurs années en Alberta en tant qu’agente de l’environnement à la BFC de Cold Lake, la plus grande base d’avions de chasse du Canada. Ensuite elle a accepté un poste à Transports Canada qui l’a menée à Moncton. Transports Canada l’a désignée pour travailler avec le ministère des Pêches et des Océans (MPO) brièvement, et en 2016, elle a joint le MPO à temps plein. Aujourd’hui, elle est biologiste principale pour le Programme de protection du poisson et de son habitat.
« Je me vois plus ou moins adopter une approche 360 vers la fin de ma carrière par rapport au début de ma carrière, mentionne Mme Richard. Revenir et travailler avec des gens que je n’avais pas vus depuis 20 ans ou plus, et ensuite travailler avec ces personnes au MPO, voilà ce qui a été une approche circulaire. »

En raison de son expérience des travaux sur des sites contaminés, elle travaille pour le programme du Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux, dans le cadre duquel le MPO offre une expertise aux autres ministères. Cela l’a menée à travailler pour les programmes de rétablissement du poisson et des habitats. En 2017, un de ses collègues qui avait travaillé avec la Fondation pour la conservation du saumon atlantique passait à autre chose et a suggéré que Mme Richard serait une bonne personne pour le remplacer. C’était une solution idéale.

« J’aime la FCSA parce qu’elle permet de travailler avec différents groupes, et on veut qu’ils atteignent leurs buts. On n’a pas besoin de dicter ce qui doit être fait dans leur bassin versant, explique Mme Richard. Ces groupes savent ce qui se passe dans leur bassin versant et connaissent les défis, mais nous sommes là pour les aider à atteindre leurs buts. J’aime réellement cet aspect – soit travailler avec des personnes qui ont les mêmes objectifs et les aider à atteindre leurs buts dans la région. »

Mme Richard habite à Riverview avec son mari.