Les impacts de l’ouragan Fiona se sont fait sentir dans l’ensemble des provinces atlantiques. Même si le comté de Prince, à l’Î.-P.-É., n’a pas subi les impacts les plus dévastateurs de cette tempête, ces effets se sont aggravés au fil du temps. Les arbres tombés pris dans les débris découverts dans les rivières Caruthers et Cain’s Trout ont créé des blocages plus sévères.

« Les arbres tombés étaient nombreux, souligne Dale Cameron, coordonnateur de projet du Chapitre du Comté de Prince de Truite Illimitée Canada. Les arbres tombés en soi ne sont pas nécessairement la fin du monde, mais ils finissent par bloquer d’autres choses comme des débris au printemps. S’il y a un blocage, l’eau qui tente de le contourner emporte une berge ou détruit un passage de poisson. Nous voulions donc rétablir la situation parce que nous avions une assez bonne conductivité auparavant. »

Pour soutenir ces efforts, on a planté des arbres plus tôt cette année afin de remplacer une partie de ceux qui étaient tombés durant la tempête. Ensuite, pendant l’été, les travailleurs ont commencé à démolir et à enlever les blocages. La logistique a présenté des défis – dans certains cas, l’accès aux blocages était extrêmement limité et difficile, ce qui a nécessité des marches de plusieurs heures pour trouver les points d’accès. Les travaux ont été effectués surtout manuellement avec des outils comme des tronçonneuses.

« Lorsqu’on rencontre un amas de billes et de débris qui est d’une profondeur de 25 mètres, il faut le bloquer avec une tronçonneuse à une grosseur gérable et le transporter sur la berge, souligne M. Cameron. Parfois, si nous avons de la chance, une des billes est placée à un angle qui nous permet d’entasser du matériel en arrière pour en faire un déflecteur. »

Le Chapitre du Comté de Prince de Truite Illimitée a demandé à la FCSA de soutenir l’effort et a reçu 23 504 $, en plus d’un financement d’autres sources. M. Cameron a constaté que ces tendances météorologiques extrêmes semblent avoir été plus fréquentes au cours des dernières années. Il semble que le Chapitre du comté de Prince demandera encore un soutien pour des travaux de nettoyage semblables à l’avenir.

« Dorian avait causé beaucoup de dégâts aussi, souligne M. Cameron. Les ouragans laissent des traces dans la zone riveraine, et causent des dégâts qu’il faut nettoyer dans le cours d’eau par après. Il y a toujours des dégâts naturels de toute façon, mais leur quantité et leur sévérité augmentent indéniablement. »