Historiquement, la rivière Waterford de Terre-Neuve contenait un nombre important de saumons atlantiques, mais après plusieurs années d’aménagement urbain à proximité et d’introduction de la truite brune, le saumon a été absent dans le bassin versant pendant de nombreuses années. Même si la rivière est un site tentant pour tenter de rétablir les populations de saumon, la rivière a subi les effets de l’aménagement pendant de nombreuses années, et plus récemment les effets des changements climatiques.

« Ma réflexion à ce sujet – au lieu de déposer des juvéniles et des œufs dans la rivière en espérant que tout irait pour le mieux, on a évalué les modifications subies par la rivière depuis les changements climatiques pour voir si la réintroduction de saumon dans la rivière serait une option viable, souligne Jennifer Blundon, coordonnatrice du projet pour le Northeast Avalon Atlantic Coastal Action Program. Nous avons commencé par les sections inférieures et ensuite, nous avons décidé de brosser un portrait complet afin de voir si la réintroduction avec succès était une option. »
Les impacts des changements climatiques sur les bassins versants ne peuvent pas être ignorés – Quelques jours avant que Mme Blundon s’entretienne avec la FCSA pour ce profil de projet, l’ouragan Earl a frappé Terre-Neuve et a fait déborder la Waterford et bien d’autres rivières de leurs berges, ce qui a causé d’immenses inondations dans les régions à proximité. Cela a suscité des inquiétudes au sujet de ce qui a pu être emporté dans la rivière.

« Mais ce n’est pas un incident isolé, de souligner Mme Blundon. Ces incidents sont devenus de plus en plus fréquents au cours des dernières années. Des contaminants et des objets semblables suscitent aussi des inquiétudes, car les rivières ont inondé leurs berges. »

Le NAACAP a identifié 8 sites pour effectuer des évaluations, allant de la façade portuaire jusqu’au Parc Bowring – le parc étant choisi comme un point d’extrémité en raison de sa nombreuse population de canards et des effets potentiels sur la qualité de l’eau. Les éléments évalués sont la température, le pH, la conductivité spécifique, les matières solides dissoutes totales et l’oxygène dissous qui seront comparés à des conditions optimales pour le saumon atlantique. On évalue aussi les obstacles physiques au mouvement du saumon atlantique.

« D’après ce que nous avons trouvé pendant les opérations de nettoyage liées au projet, nous nous sommes rendu compte que les paniers d’achat sont sans contredit les objets dominants dans l’eau, explique Mme Blundon. Et ils sont plus ou moins incrustés dans le sol le long des cours d’eau. Je suis persuadée aussi que d’autres objets sont emmêlés dans ces articles. Nous ne pouvons rien faire à ce sujet, mais cela fera partie de notre rapport. »

À part de cet aperçu des blocages potentiels dans la rivière, il est trop tôt pour tirer des conclusions au sujet des résultats des évaluations de la qualité de l’eau – le NAACAP a commencé ses évaluations en juillet et il les poursuivra jusqu’en octobre. L’analyse des résultats devrait être terminée d’ici la fin de décembre. Le NAACAP a reçu un peu plus de 17 000 $ de la FCSA pour le projet et a fourni un soutien nature d’environ 11 000 $.