L’Institut marine et de la pêche de l’Université Memorial
février 17, 2017Ni trop chaud, ni trop froid, quelle température convient vraiment?
L’Institut marine et de la pêche de l’Université Memorial travaille sur un projet pour trouver la température qui est souhaitable.
Le projet intitulé « Le saumon dans un environnement en évolution : élaboration d’un programme de surveillance de la température de l’eau dans l’aire de répartition nord du saumon atlantique » a été lancé en mai 2016 et doit se poursuivre jusqu’en décembre 2017.
Le projet est financé à l’aide d’une subvention de 20 000 $ octroyée par la Fondation pour la conservation du saumon atlantique.
Marie Clément est une chercheure scientifique au Centre pour la recherche sur les écosystèmes piscicoles de l’Institut marin et de la pêche en partenariat avec l’Institut du Labrador de l’Université Memorial de Terre-Neuve; elle est aussi une des chargés du projet.
« L’objectif général de ce projet est de mettre au point un réseau de surveillance de la température de l’eau dans les rivières à saumon au Labrador, sur la Basse Côte-Nord du Québec, et dans les rivières du nord qui peuvent être colonisées, dit-elle. L’aire de répartition du saumon devrait se déplacer vers le nord à mesure que la température de l’eau des rivièr
es augmente en raison des changements climatiques. Toutefois, il se peut que cette tendance générale ne s’applique pas à toutes les régions. »
Mme Clément fait remarquer par exemple, que dans les rivières qui se déversent dans le lac Melville, un lac salin soutenant une importante pêche alimentaire, sociale et cérémonielle pour trois groupes autochtones, les températures de l’eau peuvent être plus élevées que dans les rivières côtières du Labrador.
« Il importe donc de comprendre la variabilité de la température et les changements relatifs à la répartition du saumon dans toute l’aire de répartition réelle et potentielle. »
En 2016, Marie Clément et André St-Hilaire de l’Institut national de la recherche scientifique se sont joints au gouvernement de Nunatsiavut, au Conseil communautaire de NunatuKavut, à l’Association de la chasse et de la pêche du Labrador, au Parc national Torngat, à AMEC, à l’association Coaster, aux pourvoiries (St. Paul’s Salmon Fishing Club, Pourvoyeurs de la rivière Napetipi et Pourvoirie Mecatina) et au ministère de l’Environnement et des Changements climatiques pour mettre sur pied un réseau de surveillance des températures de l’eau dans l’aire de répartition nord du saumon atlantique.
« Au total, 23 personnes ont participé activement au déploiement et au retrait des thermographes et des données sur la température de l’eau recueillies dans 35 rivières situées dans la région de Labrador Inuit Settlement (13 rivières), au Lac Melville (10 rivières), à NunatuKavut (7 rivières), et à la Basse-Côte-Nord du Québec (5 rivières). Le but ultime de ce projet est de mettre sur pied un programme de surveillance communautaire qui produit des séries chronologiques de température permettant de mieux prédire les effets des changements climatiques sur les populations de saumon. »
Mme Clément souligne que ce travail ne serait pas possible sans la collaboration de nombreux partenaires.