Les Ami-es de la Kouchibouguacis

Afin de mieux comprendre le cycle biologique du saumon atlantique dans le bassin versant de la rivière Kouchibouguacis, les Amis de la Kouchibouguacis ont entrepris un ambitieux projet.

En 2016, le groupe a obtenu une subvention de 25 000 $ de la Fondation pour la conservation du saumon atlantique. Ce projet comprend plusieurs composantes qui amélioreront la population de saumon atlantique et son habitat dans le bassin versant de la rivière Kouchibouguacis. Différentes méthodes de suivi seront appliquées pour faire la collecte de données sur la population de saumon (et d’autres espèces de poisson), l’habitat disponible, la migration et l’âge, ainsi que sur la qualité de l’eau et les paramètres environnementaux. Les œufs et la laitance de saumon seront recueillis pour l’incubation. Un conseiller en environnement donnera d’autres conseils aux propriétaires fonciers en vue de futurs travaux de restauration. L’information publique sera aussi un volet de ce projet.  

Anita Doucet, coordonnatrice des Amis de la Kouchibouguacis, dit que la rivière Kouchibouguacis est l’un des nombreux trésors qui sont très appréciés par les résidents du comté de Kent.  

« La rivière est utilisée pour la natation, le bateau, le canotage et la pêche. Une grande partie de l’économie régionale dépend de la pêche commerciale : le homard, le maquereau, le hareng, la morue, l’anguille, l’éperlan, le gaspereau sont les espèces ciblées. Les pêcheurs sportifs sont connus pour avoir ciblé la truite, l’anguille, l’éperlan, le poisson maigre, la perchaude, et tout récemment, le bar rayé. La pêche au saumon est interdite dans la Kouchibouguacis depuis 1998; ce qui déçoit grandement de nombreux pêcheurs locaux. » 

Mme Doucet fait remarquer que plusieurs facteurs de stress entrent en jeu, mais qu’on pense que les populations de poisson peuvent être améliorées.   

Le groupe a aussi eu beaucoup de succès par le passé en utilisant des incubateurs Jordan-Scotty conçus pour protéger les œufs contre les pressions environnementales, la sédimentation et les prédateurs. Mme Doucet indique que les incubateurs installés en rivière l’automne dernier ont été récupérés. Le calcul des résultats de l’incubation de 2015 révèle un bon taux de survie des œufs variant entre 76,3 % à 90,3 % avec un taux moyen global de survie de 89,5 %.  

Un atelier d’incubation a été organisé en juin 2015 et Mme Doucet souligne que l’événement était passionnant pour tous les participants.  

« Les participants ont eu l’occasion de préparer le matériel et de remplir les incubateurs Jordan-Scotty avec des œufs verts! D’accord, pas de vrais œufs – nous avons utilisé des pois verts comme œufs, ce qui a fonctionné à merveille. Des pois blancs ont été utilisés pour simuler des œufs morts que l’on peut trouver au cours du processus.  Nous voulions que les participants puissent partir avec suffisamment de connaissances et un peu de pratique pour pouvoir installer sans trop de difficulté leur propre système d’incubation. » 

« Notre expérience des incubateurs Jordan Scotty et des méthodes utilisées pour les préparer et les installer sera compilée dans un document qui sera affiché sur la page du Carrefour de la FCSA; une version française et une version anglaise de ce document seront disponibles bientôt. » 

Mme Doucet note également que des élèves de différentes écoles de la région participent au Programme Amis des poissons depuis plusieurs années, et ce programme a une influence sur les élèves et la population de poissons. 

« Nous avons fourni des œufs de saumon aux différentes écoles et les élèves ont pris soin des œufs jusqu’à leur éclosion. Les élèves se sont rendus à la rivière Kouchibouguacis pour relâcher leurs petits amis en juin. Ils ont ensuite été conduits à un autre site où ils ont été initiés à une méthode d’échantillonnage que nous utilisons pour déterminer la santé de notre estuaire. Les activités offertes aux écoles sont toujours populaires auprès des élèves, et nous avons hâte d’y participer chaque année! »  

Mme Doucet précise que le projet global finira par mener au retour de la population de saumon dans le bassin versant ainsi qu’